Déportée pour un bouquet de fleurs
Madame Georgette Planes, née Freyburger... «Le 27 mai 1944, un bombardier Américain s’écrase sur la commune de Bergheim au cour d’un affrontement avec l’ennemi. Deux aviateurs perdent leur vie et sont enterrés en toute hâte au cimetière du village.
Le dimanche de la Pentecôte, âgée de 20 ans, je suis allée avec des amies, déposer un bouquet de marguerites à l’endroit où les malheureux ont été ensevelis.
Le lundi la tombe a été détruite et ma vie bascula à partir de ce moment.
Arrêtée pour ce geste le 2 juin par la Gestapo, emprisonnée à Colmar, camp d’internement de Schirmeck (camp de « rééducation » spécialement destiné à recevoir des Alsaciens récalcitrants détenus pour raisons politiques), puis déportée au camp de Gaggenau, je fus délivrée le 18 octobre 1944.