Le jour n’arrive pas à se lever; il se fait tirer l'oreille.
Les nuages font grise mine, le soleil boude; pas une abeille.
La gelée blanchit le sol,
Et moi je relève mon col.
La température fraîche me paralyse,
Je ne dois pas sortir, m’a -t- on dit: “pas de bêtise.
La nature se pétrifie; seule la cloche carillonne.
Au moindre courant d’air les feuilles roussies tourbillonnent
Et vont mourir dans les fossés, dans les ruisselets.
Dans mon olivier, les moineaux, les mésanges, les roitelets.
S’approvisionnent en graines. Lorsqu’ils sont en manque,
lis frappent à ma fenêtre: Ils auraient besoin d’un kiosque!!
Soudain le soleil passe au-dessus des pins.
Le ciel s’éclaircit, vire au bleu vif alpin.
La lune présente nous observe.
Plus tard la luminosité nous éblouit sans réserve.
Une armée de corbeaux passe à tire d’ailes; quelle tristesse...
Ce soir ils descendront accompagnés de leur cri de détresse.
Mon coeur est morne; Ma Maman me manque terriblement,
Je pense à Toi, ton absence m’est cruelle, c’est dément.
Les saisons filent, et rien ne m’éloigne de Toi.
Ton amour, ta tendresse me font défaut: je ne suis plus moi.
Je t’aime toujours autant,
Tu sais Maman.
Tout est transit, seuls le houx et le gui sont à l’honneur.
Le temps se fige: mais où est passé le Bonheur?
May