Menu
Accueil
C’est la fête
 

C’est la fête au village,
Tous les gens sont en nage.
Le soleil chauffe au zénith,
Le pastis coule dans les gorges de granit.
Les hommes l’après-midi joueront à la pétanque
Après avoir mangé l’aïoli dans les calanques
Les enfants auront droit à la sieste,
Surtout on ne proteste!!
Les amoureux, le soir iront valser,
A la lumière des lampions, sans oublier de s'embrasser
Le manège enfantin,
Accueillera les chérubins.
Les gourmands se pressent devant les chichis
Et sous les parasols les mamies se mettent à l'abri
L’idiot du village accourt, gare!!
Devant les majorettes et la fanfare.
Allons-y Juliette,
Guincher à la guinguette.
Pour un instant oublions les fracas,
Enfilons nos plus jolis falbalas.
 
May juillet 2008
Le bureau
 
Quelle pagaille il y a sur ce bureau,
Il est en chêne et non en ormeau.
Dans le tiroir il y a même des pinceaux.
De style Louis XIII il est,
Ses pieds sont torsadés,
Son bois est ciré, patiné.
On y trouve de tout;
Des ciseaux, des stylos, voire un écrou,
Sauf des cailloux!!
Des piles de livres sont posées de chaque côté,
La lampe d'époque a un air penché,
Est-elle fatiguée?
Du fil électrique attend d'être branché, quelle destination?
Des jumelles regardent le plafond,
Avec leurs petits yeux ronds.
Il y a un objet barbare,
Viendrait-il de Tartare?
Il est vraiment bizarre.
Le Maître de ces lieux a-t-il de la place?
Où faut-il qu'il jette tout à la casse!!
Seul le siège est libre et non à la dérive,
Très "digne" d'où il arrive.
Lui aussi est ancien avec ses pieds de mouton,
Non il n'a pas l'air c..
Il a été rafistolé,
Même la toile a été remplacée.
Ce bureau est installé devant la fenêtre.
Où le paysage appelle à la rêverie champêtre.
Alors pourquoi voulez-vous qu'il y ait de l'ordre!!
Puisqu'il y a souvent contrordre...
 
May mars 2011
Quand ?
 
A quand le premier vol d'hirondelles?
Depuis peu le ciel a pris sa parure de jouvencelle.
Le soleil chauffe plus ma carcasse,
De jour en jour je me prélasse.
Je baguenaude, j'oisive, je jardine,
Je butine.
A quand le premier vol d'hirondelles?
Sortent les crocus, les primevères; ils me sont fidèles.
Les grands pins se dessinent sur le ciel saphir,
Et moi? Je respire! Je soupire!
Je me délivre de ce lourd hiver,
Qui se détache de ce carcan pervers.
A quand le premier vol d'hirondelles?
Le jardin est une débauche de jaunes pour ma coupelle.
Crocus, primevères, jonquilles, renoncules, forsythias,
Vous êtes tous là.
Frêles pâquerettes vous sortez de ce profond sommeil,
Vous inondez de votre présence le gazon qui n'est pareil.
A quand le premier vol d'hirondelles?
Sous la brise légère les arbres gémissent avec la tourterelle.
Ont-ils des rhumatismes?
Ils transpirent de bonheur: C'est du magnétisme.
Une abeille se hasarde, pressée,
Et ce premier lézard qui envahit l'escalier sans s'attarder.
A quand le premier vol d'hirondelles?
A fin que je me fasse toute belle.
Pour aller avec toi, à ce bal "gambiller",
Au rendez-vous de ce printemps où nous avons convolé.
Voilà de cela quelques années... une vraie ritournelle...
C'était le jour du premier vol d'hirondelles.
 
May mars 2011
Accueil
Menu
Ta maison, ton jardin,
 
Elle est vide de toi, de tes meubles.
Tout s'en est allé, tout est triste.
Les volets sont fermés comme tes yeux.
Ta maison s'est arrêtée de vivre,
Lorsque tu nous as quittés.
Tout est calme, froid, malgré les beaux jours.
Ton absence est déjà longue.
Tu l'aimais ta maison; elle est seule
Sans toi. Et ton jardin?
Les fleurs y poussent malgré tout.
Les iris, les pâquerettes, les roses
Envahissent l'herbe.
Sens-tu leur odeur?
Vois-tu leur couleur?
C'est toi qui les as plantés,
Semés, binés, arrosés.
Maintenant tu vas en profiter
Ton fils te les porte
Et t'en fait de gros bouquets
Tu croyais qu'il t'aurait oublié
Mais non il ne peut pas.
Tu l'as tellement aimé.
As-tu remarqué le rouge-gorge?
Sur sa branche il est tout déboussolé.
Il ne comprend pas; il ne te voit plus,
Il ne t'entend plus; il est triste.
Tu ne lui apportes plus sa pitance.
Sur le grillage il lit: A VENDRE.
 
May mars 2011