Malgré le dépouillement attentif des journaux parus les jours suivants, nous n’avons pu trouver d’autres précisions. Celles-ci nous ont été fournies par un ancien. Nous les livrons à nos lecteurs avec les réserves d’usage.
Raymond Douvier était parti à la chasse ce jeudi soir en compagnie de son ami, le boulanger Vauthier. Après avoir passé la nuit dans un abri de chasse, ils partirent tôt le vendredi matin en direction de Hersbach. A leur front ils avaient fixé des lampes électriques, afin d’avoir les mains libres. En cours de route, le propre beau-frère de Raymond, à l'affût dans le secteur, prit la lueur des lampes pour des reflets d’yeux de sanglier. Il tira et toucha son parent par alliance au front. On connaît la suite.
Cet accident affecta d’une manière particulièrement vive la famille en deuil, bien connue au-delà de Hershach. Joseph Alexandre Douvier. le père affligé, dirigeait non seulement la carrière du lieu, mais également celles de Bellefosse. Gérardmer et Champenay. Des délégations d’ouvriers de ces quatre entreprises, ainsi que le comité des ACCS dont le défunt était membre assistèrent d’ailleurs aux obsèques.
En plus de la croix érigée sur les Lieux mêmes du drame, à l’ouest du cimetière militaire de Wisches, la famille fit construire une chapelle en grès rose à l’entrée Est de Hersbach, au bord de la route principale, qui rappelle toujours encore aux passants ce malheur arrivé il y a près de 60 ans.