JOSEPH CHATIN, JOSEPH TROTZIER, HENRI COLIN et ERNEST GONCKEL, fixés en Haute Saône, rejoignirent le maquis. Après une action d'éclat (une embuscade permit la mise hors de combat d'un général et de son chef d'état major dans leur véhicule) ... ils furent arrêtés, torturés puis fusillés.
Voici le texte de Lucien Chatin, FFI ,
brigadier au camp de Schirmeck après la guerre et passeur pendant cette même guerre.
"... Le 16 septembre le sergent CHATIN , en embuscade avec un groupe de 10 hommes , parmi lesquels COLIN, réussit à abattre les occupants d’une auto qui étaient un général de division et son Etat – Major. COLIN blessé à la cuisse et pris le 17, fut laissé sans soin par les barbares avec sa blessure, qui soignée n’était pas mortelle. Ayant appris qu’il avait participé au coup de main contre le général, les Allemands lui demandèrent s’il regrettait son acte. Il répondit non. Les sauvages le laissèrent agoniser pendant 2 jours sans soin, avec une sentinelle à ses côtés pour empêcher que personne ne le soigne.Dans le délire et vers sa fin, il demandait à boire. La sentinelle lui répondait que par des coups de crosse. Il fut enterré près de Lure . Les Allemands voulaient en finir et profitant de la trahison d’un jeune maquisard, cernèrent le maquis de Chérimont avec plus de 2000 hommes. Beaucoup de maquisards tombèrent ce 18 septembre et à 8h du matin un groupe d’une vingtaine d’hommes, dont le sous-lieutenant GONCKEL et CHATIN furent faits prisonniers.