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JOSEPH CHATIN, JOSEPH TROTZIER, HENRI COLIN, ERNEST GONCKEL, enfants de Wisches, au maquis de Chérimont
fusillés par les nazis
Leurs corps furent rapatriés après la guerre et enterrés avec les honneurs militaires dans les tombes familiales de leur village natal: Wisches
 
Dans une niche de la chapelle St Antoine sont conservés des douilles contenant la terre de Courchaton, où ils  furent inhumés temporairement pendant la seconde guerre mondiale
Photos coll. Bastien-Schmitt
Mais hélas, le destin en avait décidé autrement , car reconnus  comme partisans par les prisonniers  qu’ils avaient pris. Ils furent  torturés plusieurs jours et surtout GONCKEL  en qui les Allemands soupçonnaient un chef. Finalement ils furent mis à mort le 26 septembre à 17h. Leurs corps furent trouvés dans un charnier , les 20 corps , fin mars à OFFMONT un hameau près de BELFORT. Reconnu l’un par son dentier et l’autre par son alliance  qu’il avait encore au doigt. La cérémonie d’enterrement  eut lieu à LURE le 7 avril  dernier en présence d’un général, d’un préfet et de plusieurs hautes personnalités. Leur inhumation  eut lieu à COURCHATON  le mardi 10  à côté de leur camarade et parent CHATIN.
De suite brimades, torture et interrogatoires . Dans la discussion GONCKEL s’était laissé à parler allemand, il fut mis de côté , ainsi qu’un jeune enfant de troupe de 17 ans . Celui-ci,  épargné fut emmené au camp de Buchenwald . Revenus ces jours-ci, c’est de lui que nous tenons tous les détails de ces faits. Après avoir torturé, ces barbares , les collèrent au mur dans l’après-midi.. Dans un moment de faiblesse, l’un deux s’étant mis à pleurer, CHATIN l’encourageait  en disant : «  sois plus que ça , et ne montre pas  à ces barbares   ce que cela nous fait. » Les Allemands tirèrent sur eux plusieurs rafales. Plusieurs  vivaient encore. CHATIN blessé  et à genoux  criait : «  Je suis Français , vive la France . » Ils furent achevés à coups de crosse  et atrocement défigurés. Les corps furent laissé 8 jours sur place avec défense d’y toucher. Ces braves  dorment de  leur dernier sommeil au cimetière de COURCHATON .
Le restant du groupe  fut anéanti ou fait prisonnier, dans la soirée du même jour . Parmi ces derniers, il  y  avait TROTZIER . On avait espoir de le revoir ainsi que GONCKEL  car trace de leurs  passages  avait été trouvée à Belfort.
JOSEPH CHATIN, JOSEPH TROTZIER, HENRI COLIN et ERNEST GONCKEL, fixés en Haute Saône, rejoignirent le maquis. Après une action d'éclat (une embuscade permit la mise hors de combat d'un général et de son chef d'état major dans leur véhicule) ...
ils  furent arrêtés, torturés puis fusillés.
 
Voici le texte de Lucien Chatin,  FFI ,  
brigadier au camp de Schirmeck après la guerre  et passeur pendant cette même guerre.
 

"... Le 16 septembre le sergent CHATIN , en embuscade avec un groupe de 10 hommes , parmi lesquels COLIN, réussit  à abattre  les occupants d’une auto qui étaient  un général de division et son Etat – Major. COLIN blessé  à la cuisse et pris le 17, fut laissé sans soin par les barbares avec sa blessure, qui soignée n’était pas mortelle. Ayant appris qu’il avait participé au coup de main  contre le général, les Allemands lui demandèrent s’il regrettait  son acte. Il répondit non. Les sauvages le laissèrent agoniser  pendant 2 jours sans soin, avec une sentinelle  à ses côtés pour empêcher que personne ne le soigne.Dans le délire et vers sa fin, il demandait  à boire. La sentinelle  lui répondait que  par des coups de crosse. Il fut enterré près de  Lure . Les Allemands voulaient en finir  et profitant  de la trahison d’un jeune maquisard, cernèrent le maquis de Chérimont avec plus de 2000 hommes. Beaucoup  de maquisards tombèrent  ce 18 septembre et à 8h du matin un groupe d’une vingtaine d’hommes, dont le sous-lieutenant GONCKEL et CHATIN  furent faits prisonniers.