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2. l'habitat.
A l'époque où Wisches vivait d'agriculture...
En ce qui concerne les ouvertures, l'on distingue cinq fenêtres éclairant les pièces d'habitation, dont trois à l'étage pour les chambres à coucher; une lucarne carrée donnant un jour parcimonieux aux bêtes, et une bouche d'aération du fenil, en forme de coeur, motif favori de l'art populaire. Cette dernière constitue le seul élément décoratif d'un ensemble fonctionnel et rigoureux.
3.  Les habitants.
Porte d'entrée du N° 74, rue principale à Wisches Hersbach
Lucienne et Charles "dit Charlot" Werlé avec leur fils Jean-Jacques.
                                                             Photo famille Werlé
 
Le coin information...
 
Jusqu'à la fin du 19ème siècle, les paysans de la vallée de la Bruche portaient pour le travail de tous les jours un bonnet appelé le "zepfelskaap" .
 
En laine ou coton, il était de couleur claire et mesurait 1 mètre.
 

Il servait entre autre pour se protéger du froid et des intempéries mais aussi d'unité de mesure.
Ce souci décoratif se retrouve sur les linteaux sculptés surmontant la porte piétonne.
Dans une cartouche moulurée y figurent, de gauche à droite, les initiales IGA de l'époux, la date de construction 1780, et les initiales MGR de l'épouse.
 
Ceci doit faire partie d'un patrimoine à préserver; malheureusement, par suite à l'accélération du mode de vie, au changement des tendances architecturales, ces témoins d'un art ancien ont disparu pour la plupart.
 
C'est dire combien et surtout il est nécessaire de sauvegarder, dans la mesure du possible, les rares traces du passé qui subsistent.
 
                      Photos et textes inspirés  de l'excellent article de Claude JEROME in l'EssorN° 150
Façade de la maison N° 52, rue principale à Wisches Hersbach
 
La maison typique de village de la vallée de la Bruche.
 
Elle est de type lorrain, et quand elles ne sont pas défigurées par des transformations maladroites, elles ont beaucoup de charme.
Cette façade du N° 52, rue principale, à Hersbach, constitue un témoin exemplaire.
Cette maison ne forme qu'un bâtiment unique, abritant sous le même toit les hommes, les animaux , les récoltes et les ustensiles nécessaires à l'exploitation.
La façade sur rue est le seul accès au domaine intérieur où vit l'agriculteur. La façade arrière donne sur le jardin, elle est invisible de la route. Elle n'est d'habitude percée que d'une porte piétonne nécessaire pour le service du potager et de la basse-cour.
Par contre, côté rue, on dispose de trois entrées: une, pour les hommes, ouvrant sur un profond couloir conduisant droit à la cuisine. au centre de la maison (l'accès aux deux autres pièces traditionnelles du rez-de-chaussée, chambre de vie et chambre arrière, se fait par la cuisine); une porte de grange dite charretière ou cochère, surmontée d'un arc en plein cintre assez vaste pour que l'on puisse y faire rentrer la voiture de foin ou de paille;une porte d'étable pour les bêtes, vaches et boeufs en général.
Des images de tous les jours...
 
Les enfants de "bonne famille" étaient inscrits dans les diverses associations du village: la gymnastique "la Française", les Scouts de France sous la direction du curé de la paroisse, l'abbé Strohmeyer; la musique municipale et les plus doués fréquentaient l'école de musique Gilbert VEIT... et beaucoup récoltaient de nombreuses médailles dans les concours nationaux.
 
Le dimanche était réservé aux offices religieux. On mettaient les "habits du dimanche" et il ne s'agissat pas de rater la messe.
Il y avait "la petite messe" à 7h30, c'était en général la messe des femmes qui consacraient la suite de la matinée à préparer le repas dominical. La "grand'messe" de 9h30 qui rassemblait tout le village. Après la messe, femmes et enfants regagnaient la maison, les hommes se dirigeaient vers l'un des 5 cafés pour y boire "l'apéritif", jouer à la belote et mettre un peu d'argent au club d'épargne "le sparclub".
14 heures, les vèpres pour les femmes et les enfants et le terrain de "fotbal" pour les hommes qui allaient soutenir l'équipe du village.
Aux grandes fêtes, il était bien vu de retourner à l'église à 18 heures pour suivre "les complies".
C'était l'époque où trois personnes "dirigeaient" le village: le maire, le curé et l'instituteur.