PROMOTION du 25 PRAIRIAL AN XII
(15 juin 1804)
Né à WISCHES (88), le 14 juillet 1733, mort à Sarrebourg (57) le 18 mai 1814.
Débuta dans la carrière des Armes, en qualité de Dragon dans le Régiment de FRISE, le 14 juillet
1751, et fit sa première Campagne en 1758, à l'Armée d'Allemagne où, il devint Bas-Officier, la même
année.
Lieutenant dans la Campagne FRANCHE, du Capitaine CAMDFORT, le 1er juillet 1760, et fut
grièvement blessé d'un coup de sabre à la main droite, le 19 septembre suivant dans une affaire
d'avant poste contre le Corps Autrichien de SCHEIDER, et obtint le grade de Capitaine en Second, le
13 septembre 1761. Passé avec son grade dans les Dragons du Corps des Volontaires Etrangers de
WURMSER, le 1er janvier 1762. Il se trouva le 30 août, au sanglant combat de NAUENHEIM en
WETERAVIE, où il reçut à travers la poitrine, un coup de feu qui lui cassa 2 côtes, lésa une partie des
poumons et lui laissa des marques douloureuses jusqu'à la fin de ses jours.
Après la Paix de 1763, l'Armée d'ALLEMAGNE, ayant été dissoute, il rentre en FRANCE, et fut
nommé le 6 novembre 1771, Capitaine de Hussards, dans son Corps devenu Légion de CONFLANS.
Capitaine-Commandant en 1776, lorsque la Cavalerie de la Légion, forma le Régiment du Hussards,
Colonel Général, il obtint par exception, la Croix de St LOUIS, le 14 novembre 1779, en considération
de la manière distinguée dont il servit dans les guerres d'ALLEMAGNE et nonobstant les ordonnances
qui exigeaient alors 30 années de service pour avoir droit à cette récompense.
Passé dans le Régiment de CONFLANS-Hussard en qualité de Major, le 15 février 1774, il rentra le
1er mars dans le Colonel Général avec le grade de Lieutenant-Colonel, et fut placé à la tête de ce
Corps, à la réorganisation sous le n° 5, le 25 juillet 1791. Envoyé l'année suivante, à l'Armée du
NORD, il se distingua, le 1er décembre, à l'avant Garde du Général VALENCE, lors de l'attaque du
Château de NAMUR, et fut nommé successivement par le Conseil Exécutif, Maréchal de Camp, le 3
février 1793 et Lieutenant Général, le 8 mars suivant. Le 15 du même mois, à reprise de TIRLEMONT,
par les Prussiens, DROUOT de LAMARCHE, qui s'y trouvait avec 400 soldats, s'y défendit avec tant
de courage et d'habileté, qu'il préserva l'Armée d'une surprise générale.
Après la défection de DUMOURIEZ, il rejoignit l'Armée, quoique malade, renouant le courage de ses
soldats. Marche sur VALENCIENNES, le 14, attaque le Camp de FOMONS, avec succès marqué et
déploya une rare bravoure au combat livré à l'avant garde aux Autrichiens, le 2 mai. A la mort du
Général DAMPIERRE, arrivée au combat de St AMAND, le 8 mai, les représentants du Peuple
LEQUINA et COCHON, lui confièrent le Commandement provisoire de l'Armée. Son patriotisme lui fit
accepter momentanément cette fonction, qu'il reconnaissait lui-même au dessus de ses forces et qu'il
hâta d'abdiquer, le 15 mai pour aller prendre le Commandement de l'Armées des ARDENNES,
subordonnément au Général CUSTINE.
Sa réponse pleine de noblesse aux insolentes provocations du Général COBOURG, qui réclamait à
tort quelques prisonniers, quelques revers partiels, qu'il éprouva peut-être, par le fait des fausses
combinaisons du Général en Chef, attirèrent sur lui, les soupçons du Représentant LEVASSEUR, qui
prononça sa suspension, le 9 juillet.
Rentré dans ses foyers à EPINAL, il y obtint le 20 Pluviôse An III, avec levée de sa suspension, sa
mise à la solde de retraite. Nommé par le 1er Consul : Chef de la 9ème demi Brigade de Vétérans, le 7
Thermidor An VIII. Légionnaire, le 15 Pluviose An XII, et Commandant de la Légion d'Honneur, le 25
Prairial suivant.
Il rentre définitivement à la retraite, le 17 octobre 1807, et mourut à Sarrebourg, le 18 mai 1814.