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La maison de notre Enfance
Elle se trouve en Alsace, à quelques pas de Strasbourg,
Il était bien peuplé ce bourg:
De villageois et de bêtes,
Chaque habitant en comptait deux à trois têtes.
La rue se termine dans la Forêt,
Elle plonge dans le ruisseau, les sapins et les groseilliers.
A chaque fenêtre fleurissent géraniums et bégonias,
Et quelques fùchsias.
Devant les maisons s’empilent les stères de bois,
Derrière lesquels se cachent les garnements aux abois.
Dans les jardinets poussent toutes sortes de légumes,
Très souvent la pluie les arrose, les parfume.
Ils grandissent, grossissent pour les salades et la soupe,
Rangés bien serrés; attendent la coupe.
Les fraises, les framboises, les cassis, les maquereaux,
Pour les tartes feront la joie des gourmands; “sacré moineau”.
Ah! j’oublie la rhubarbe, quel délice...
Avec de la crème fraîche: deux vrais complices.
Les glaïeuls, les pivoines sont pour le cimetière,
Les clématites grimpent à l’assaut des pierres.
Les mirabelles trop mûres tapissent le sol,
Les “brunes” limaces bavent sur le parasol.
Entre deux pluies, sous le hallier; le linge sèche,
Tandis que les poules grattent dans le parterre de quetsches.
La maison est grande couleur bonbon rose,
Ses volets verts s’ouvrent et se fennent quand j’ose.
Ily a eu beaucoup de joie, de pleurs...
La guerre a apporté le malheur.
Ils se sont expatriés dans le Midi,
Seule; Elle est restée avec les occupants de la Germanie.
Les années ont passé..., Elle s’est métamorphosée...,
La vie en a disposé, toute la fàmille s’en est allée...
Il ne reste plus que lui: Jean-François,
Et moi: MAY
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Tu as choisi mon prénom: Aime Marie,
Tu m’as veillée, choyée, câlinée.
Tu m’as toujours chérie,
Tu m’as aimée...
De ton amour tu me faisais crédit,
Du droit chemin tu m’as guidée.
Tu m’as toujours chérie,
Tu mas aimée
Dans tes bras je me suis souvent blottie,
Sur tes genoux, j’ai été bercée.
Tu m’as toujours chérie
Tu m’as aimée...
J’ai gardé tous tes écrits,
De toi tu m’as expatriée.
Tu m’as toujours chérie,
Tu m’as aimée...
Tu m’as quittée un mercredi,
Me laissant là avec mes regrets
Pour le chemin du Paradis.
Et pourtant tu m’avais glissé:
“Je suis bien ma Chérie”.
Tu m’as aimée...
Et tu m’as toujours chérie.
May