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Henry GANIER-TANCONVILLE (1845-1936)
In lettre de l'APG Août 1993 par Christine Ganier
Surpris à Tanconville par la déclaration de guerre de 1914, il réussit à s' enfuir sous les balles allemandes, s' établit à Genève, puis finit par rejoindre son fils aîné à Chambéry. Après la mort de celui-ci tombé glorieusement au Champ d'honneur en 1917 comme capitaine au 140e R.I., il vint se retirer à Baumes les Dames *** (Doubs) qu'il n'a plus quitté jusqu'à sa mort.
 
C'est dans cette charmante petite sous-préfecture du Doubs, entre Montbéliard et Besançon que cet homme sut, pendant vingt ans encore, répandre autour de lui le charme inégalable de son caractère. Spirituel conteur, d'une vivacité peu commune à son âge, il savait évoquer les souvenirs du passé, faire bénéficier son entourage de son érudition extrêmement étendue et attirer à lui tous ceux qui eurent l' occasion de goûter son exquise affabilité. Ses manières accueillantes lui firent gagner le respect et l' affection de toute la population, sans compter les nombreux amis avec qui il restait lié par une correspondance intense. Ses lettres étaient souvent de vrais chefs d' oeuvres de forme et de savoir.
 

Biographie réalisée à partir d'un article de M. Paul MARTIN paru dans «Messager BoiteuxStrasbourg» en 1937.
Henry GANIER-TANCONVILLE est né en 1845 à Lunéville. Après son baccalauréat il désira embrasser la carrière des armes. Certainement parce que ses trois grands oncles et son grand père furent officiers sous l' empire. Mais la volonté  paternelle le dirigea vers l' étude du droit et des lettres.
En 1870 la guerre éclata, elle devait lui fournir l' occasion tant désirée de prendre les armes. Il s' engagea comme lieutenant au deuxième bataillon des Mobiles du Haut-Rhin. ( Voir l' illustration ci-contre faite par Frédéric Reygamey, et qui représente Henry de Tanconville en 1870 ).
Au lendemain de la guerre, sa famille finit par se retirer en 1872 à TANCONVILLE ( Meurthe et Moselle ), dans une propriété de la famille Ganier. Il utilisera la plupart du temps le nom de ce village comme pseudonyme, pour signer son travail d' auteur et d' artiste peintre... En 1877, les liens du mariage l' unirent à Thérèse Arnold qu'il eu la douleur de perdre en 1892, et dont il eu deux fils Frantz et André.
Il est nommé ensuite juge d' instruction à Nancy et termine sa carrière de magistrat en 1893.
Depuis longtemps, l' amour de sa terre natale, la nostalgie de son vieux Strasbourg le harcelaient sans cesse. Il finit par céder et s' établit de 1894 à 1914 comme artiste peintre aux portes de Strasbourg.
Photo ... ICI
*** Il existe, à Beaume les Dames depuis 1990, une rue appeléé «TANCONVILLE».
Cette rue permet d' accéder à la place de l' abbaye (par l' entrée Nord), où Henry GANIER TANCONVILLE résida.
Carte Postale 1905 coll. C. Ganier
Cette maison fut celle de  Henry Ganier (1845-1936).
 
Plus connu sous le pseudonyme de Tanconville, du nom du village dont il signa la plupart de ses oeuvres, Henry Ganier fut un artiste peintre renommé :
 
 - il réalisa des affiches et  des cartes postales, illustra des livres, des calendriers ...
 - il est aussi connu des amateurs pour ses nombreuses gravures et ses lithographies militaires représentant les armées en uniforme, celles des deux empires, en particulier.
 
La guerre de 1914  l'a surpris à Tanconville. Il doit fuir et ce sera un cruel chagrin pour lui de voir la maison de Tanconville et les collections qu'elle renfermait saccagées..
Il s'installe en 1916 à l'abbaye de Beaumes les Dames où il terminera ses jours à l'âge de 92 ans.
Henry Ganier dans ses dernières années.