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Entreprises 8
 
- 3 scieries
- 2 carrières
- 1 aliments pour bestiaux
- 1 moulure vosgienne
- 1 atelier de const. métallique
 
- 1 poste
- 1 médecin
- 1 dentiste
- 1 "infirmerie" la maison des                                                                   soeurs "gardes malades"
   
Les Activités Agricoles: La maison "type" du village était conçue pour intégrer un train de culture et d'élevage. On y retouvait systématiquement une grange, une remise et une étable. A l'origine, la vallée est  agricole  et organisée pour vivre en semi autarcie. Les Wischois sont ouvriers paysans. On élève quelques vaches, chèvres, cochons, lapins, volailles. On cultive la pomme de terre, le blé pour nourrir les bêtes, à cet effet le village avait "sa batteuse" (derrière la scierie Hugues). On entretenait la vigne sur les collines les plus ensoleillées, à la Coucherie, sur les hauteurs du Netzenbach; les vergers étaient soignés pour "faire le Schnaps" et les confitures. Certains s'adonnaient à l'apiculture. La cueillette des myrtilles , les "brimbelles" en juillet était rituelle; de même les écoliers avaient l'autorisation officielle de quitter l'école pour "faire les foins"....
Sur le chantier de la scierie Frémiot vers 1930   coll. Marie-Odile Alart-Frémiot
Les grandes scieries Ernest Hugues vers 1925   coll. Gérard Dangelser
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L’épicerie dans les années 1950 :
 
Au milieu de l’épicerie  il y avait un poêle.
On y on vendait du riz, du café, du cacao « Banania », du thé, de la chicorée, du chocolat « Poulain », du savon, du tabac, de la pâte à gâteau ou à tarte, des œufs, de la mousse à raser, des bigoudis, des bonbons « La pie qui chante », des sucettes « Pierrot gourmand », des cubes de bouillon de poules pour assaisonner les soupes et aussi des culottes et des chaussons !... des sabots, des graines...! On achetait aussi du vin de table. Les boîtes de cacao étaient faites avec de la tôle émaillée, les pâtes « Lustucru » et « Panzani » existaient déjà. Sur la caisse, il y avait  une grande balance à plateaux pour peser.
Anne Marie Brocheny-Guy raconte: "* je me souviens qu'avec ma grand-mère nous allions chez "la Claire Magre"  elle me donnait toujours un bout de saucisse...
*  à l'épicerie "Dritsch" on achetait en hecto!... il n'y avait pas de "note"; l'addition elle la faisait au dos du paquet de sucre..., le support était un paquet quelconque contenant la denrée achetée (déjà l'écologie au goût du jour !; moins de papier)
* et le bouilleur de cru? c'était notre oncle Louis Guy. Tous les gens avaient des tonneaux, non seulement ils faisaient leur vin (de la piquette); pour le schnaps, ils les remplissaient de fruits (mirabelles, quetsches, cerises..)
 

... dès l'automne, on faisait son vin. Personnellement, je me rappelle du pressoir de "la Maria Marchal" dit "la Guéné". On se préparait également à "faire couler le schnaps", on cherchait "le chapeau de l'alambic" au bureau de tabac.
C'était également l'époque où l'on "tuait le cochon"
Une autre coutume: chercher "sa portion" de bois à la mairie; Wisches possède une des forêts la plus étendue d'Alsace et chaque famille avait droit à un certains nombre de stères de bois de chauffage gratuits.
 
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Les années 1950 - 1960: les vaches grasses...
 
Ce sont des années actives pour les industries locales. La main d'oeuvre est abondante et bon marché la vie économique de Wisches à cette époque est très prospère: les scieries et usines recrutent jusqu'en Espagne, Portugal, beaucoup de ces personnes se sont installées définitivement dans le village.
De nouvelles entreprises prennent de l'expansion, la Moulure Vosgienne créé en 1949 emploie 23 personnes. C'est l'une des seules industries du bois encore en activité sur le ban communal. Elle façonne des moulures et des baguettes en sapin des Vosges.
 
L'entreprise Schreyeck, fondée en 1910 par M. Aloyse Schreyeck fait commerce d'aliments pour bétail, elle emploie une vingtaine d'ouvriers. En 1967, par manque de place, elle décide de quitter Wisches, et de s'installer à Molsheim afin de se rapprocher, également, du monde agricole. alors que dans la vallée la plupart des derniers agriculteurs avait disparu.
 
Les textes et photos sont inspirés de l'excellent article rédigé par N. Huber
in l'Essor N° 150.
Photo coll. Denis Cuny voir son album photos
Commerces 7
 
- 1 bazar quincaillerie
- 2 merceries dont 1 modiste
- 1 marchand de chaussures
- 1 tabac mercerie
- 1 laiterie
- 1 laverie
Artisans 24
 
- 3 coiffeurs
- 1 garagiste
- 3 peintres
- 1 plâtrier
- 1 entr. de maçonnerie
- 5 menuisiers
- 3 cordonniers
- 6 voituriers débardeurs
- 1 jardinier
- 1 maréchal ferrant
- 1 tricotage
Auberges 7
 
- A la cloche d'Or
- Au Tonneau d'Or
- Au Cheval Blanc
- Hotel Restaurant de la Gare
- Café de la Poste
- A la république
- Auberge de la Forêt
                         
                                 
Alimentation 16
 
- 1 patisserie
- 4 épiceries
- 1 laiterie
- 5 boulangeries
- 1 coppé
- 1 sadal
- 2 boucheries
- 1 marchand de légumes
 
Tous ces commerces et entreprises trouvent la main d'oeuvre sur place et font vivre, jusque dans les années 60, l'ensemble du village qui comptait environ 850 habitants.
Frémiot, outre le personnel de direction et les cadres emploie une centaine de personnes, la scierie cesse toute activité en 1962; Bienvenot, une trentaine, il fermera en 1972; les Ets Hugues 400..., fermeture en 1965. Les Wischois qui abandonnent progressivement la culture et l'élevage non rentables y trouvent leur compte, les industries aussi... Ces scieries étaient alimentées en bois, "les tronces" par des voituriers. Wisches en comptait cinq. Je me rappelle de tous:M. Charton au "haut Bout", il élevait également des vaches; M. Antoine Sistel "au Finage", il était spécialisé dans le débardage, il possédait de magnifiques mulets; M. Holweg, rue des Ecoles, ses enfants ont repris le métier avec des moyens modernes; M.Limong au "Counio",  a racheté le tracteur "Latil" de la scierie Frémiot , il en était très fier...
Wisches dans les années 50-60
 
Dans ces années le village ne compte pas moins de 16 commerces d'alimentation, 7 auberges, 3 coiffeurs, 7 magasins divers, 22 artisans, 3 scieries, 2 carrières, 1 moulin, 1 entreprise de matériaux de construction, 1 poste, 1 mairie, 3 écoles, 1 médecin, 1 dentiste...
Ces entreprises et commerces faisaient vivre plus de 600 personnes. La main d'oeuvre provenait essentiellement du village. Peu de chefs de famille travaillaient à l'extérieur, la plupart des femmes restaient au foyer. Le matin les rues de Wisches étaient très animées devant et autour des différents commerces. Je n'ai pas noté, volontairement, les nombreux petits dépôts de boissons...
 
La scierie, les bureaux dessinées par Le Corbusier, une entête de facture de la grande époque.... un reçu de mandat poste signé Ernest Hugues 1908 ...
il ne reste plus rien.